Novembre 2016.
Pour les racistes :
Bon nous l’avons lu et écouté, tout ce que vous dites, et lu, ce que vous écrivez.
Toutes vos moqueries, vos mépris, votre racisme que vous ne pouvez plus cacher.
Je crois aussi que les compañeros et par dessus tout, les compañeras du Congrès National Indigène l’ont aussi lu et entendu sont aussi en train de le lire et de l’écouter.
Et c’est il est clair que ça s’est confirmé ce qu’ils avaient réfléchi et qu’ils nous avaient dit au CNI, c’est certains comment pensait et disait le CNI, qu’il y a beaucoup de racisme dans la société.
Et apparemment vous vous distrayez et vous vous applaudissez entre vous, de quel bon jeu de mot vous avez fait avec votre blague de gauche, que vous dites, ce que vous appelez la «candichatte» de l’EZLN.
Et vous vous félicitez comme de bons machistes qui se moquent des femmes indigènes.
Et vous dites quels putains d’indiens nous sommes, qui se laissent manipuler et n’ont pas de pensée propre, et qui vont comme des moutons là où leur dit le berger.
Mais je crois que vous vous voyez dans un miroir quand vous dites cela.
C’est comme ça que vous êtes nés : machistes et racistes sans vergogne.
Et vous, vous qui parlez tant et dites que le racisme existe seulement dans la classe exploiteuse, et ne vous rendez pas compte qu’ils vous l’ont déjà mis dans votre corps et dans votre âme, dans votre manière à vous de penser, de dire, de voir ce que c’est la vie.
Et ils ne vous laissent pas voir autre chose ou bien d’une autre manière, du fait de votre individualisme, de vous sentir importants, écoutés et écoutées, comme si vous pouviez vous sauver tout seuls et sauver les êtres vivants.
Vous ne vous rendez pas compte que vous n´êtes plus que des personnes individualistes et vous ne vous rendez pas compte que le peu qu’il reste est sur le point de se terminer, enfermés comme vous l’êtes dans votre vie où il n’y a que vous-mêmes.
Donc, bon nous vous disons premièrement d’apprendre à lire, ensuite lisez-le bien, et enfin apprenez à comprendre ce que vous lisez.
Car ils font de la peine ceux qui ont parlé par écrit dans les journaux et sur les réseaux sociaux.
Et en plus de ça vous êtes docteurs, et parfois même «honoris causa» ou des trucs du style, mais il se trouve que vous ne savez ni lire ni écrire, qu’en fait vous ne comprenez rien.
Ou alors si, vous comprenez, mais vous aimez le mensonge, le faire grandir, l’habiller comme si c’était la vérité, et le répéter et le crier beaucoup pour que ça ne se voit pas que c’est un mensonge ou que vous ne savez même pas lire ni écrire.
Et c’est comme ça que vous vous moquez de la décision du Congrès National Indigène, qui sont partis consulter des milliers de gens de leurs peuples, tribus, nations et quartiers, et qui sont ceux qui décideront si oui ou non ils sont d’accord.
Vous vous moquez du fait que le Congrès National Indigène le fasse ainsi, de demander en premier avant de décider, parce que vous, vous faites ce que dit votre berger, même si c’est une stupidité.
Et vous vous dites soi-disant t grands penseurs et grands critiques, mais vous restez bien silencieux lorsque votre berger sort les barbaries qu’il sort, car vous êtes tout autant racistes que méprisants.
Et ce que consulte le Congrès National Indigène, c’est s’ils sont d’accord pour nommer un Conseil indigène de gouvernement pour qu’il gouverne notre pays qui est le Mexique, et que ce conseil soit représenté par une femme indigène déléguée du CNI, et qu’elle soit candidate à la présidence du Mexique aux élections de 2018. C’est cela qui a été annoncé dans la matinée du 14 octobre 2016.
C’est comme ça que c’est dans le texte, c’est clair, et c’est écrit en espagnol pour que vous, vous puissiez le comprendre.
Le texte ne dit pas que c’est l’EZLN qui va consulter ses bases pour voir si elles sont d’accord de lancer une candidate indépendante, femme indigène issue de leurs bases d’appuis zapatistes, en tant qu’EZLN, et qu’ ils vont aussi consulter les membres du Congrès National Indigène pour savoir s’ils sont d’accord.
Il ne dit rien de tout ça, mais ce qu’il se passe c’est que vous êtes des glandeurs et des ignorants qui ne veulent pas lire ni être attentifs, et que vous ne faites qu’avaler ce que vous vendent les médias commerciaux.
Vous vous dites très savants et savantes, avec plein de technologie de pointe, mais vous ne prenez même pas la peine de lire, vous allez juste sur les médias commerciaux et vous vous appuyez là-dessus pour donner votre avis.vous prenez leur parole.
Vous ne lisez pas là où se trouve exactement le texte, ni ce que dit le texte, vous préferez plutôt former une bande de ragoteuses et de ragoteurs qui ne savent même pas dire «Congrès National Indigène» et qui disent «Conseil National Indigéniste» ou Conseil National Indigène».
Quelle honte, ces écrivains professionnels qui se font payer pour être ignorants.
Comment voulez-vous être écoutés, si vous ne pouvez même pas écouter et lire correctement ?
Ou c’est qu’en fait vous avez la flemme de le lire ?
Comment voulez-vous demander qu’on vous respecte, si vous ne savez même pas respecter ?
Comment voulez-vous qu’on veuille vous comprendre, si vous ne savez même pas comprendre le basique que nous sommes lorsqu’il faut prendre des décisions et qu’il manque les résultats en eux-mêmes. Et ça y’est, vous commencez déjà avec vos insultes, vos manques de respect, avec vos moqueries et votre racisme ?
C’est triste que vous vous croyiez importants parce que vous avez une licence, une profession, que vous êtes professeurs d’universités ou chercheurs avec plein de titres et de récompenses.
C’est triste, parce que beaucoup disent l’être, alors qu’ils ne savent ni lire ni écrire.
Et pas parce que vous n’en avez pas les moyens, parce que vous êtes bourrés de toutes sortes de téléphones portables, de tablettes, d’ordinateurs et d’autres du genre, mais ça se voit que c’est seulement pour la mode et pas pour s’en servir à bon usage.
Seulement pour vous vanter de qui est en tête des tout nouveaux modèles de la modernité.
Mais là oui, comme vous les avez, vous les utilisez pour balancer et dire vos trouvailles et vos idioties racistes et méprisantes.
Et vous vous moquez encore de nous parce qu’on est pas beaucoup, qu’il ne faut pas se soucier des zapatistes, vous vous dites.
Que les zapatistes nous sommes au fond, là bas, dans nos montagnes et que nous ne savons rien de comment est fait le monde, que nous sommes ignorants et attardés, que nous ne savons rien de la vraie politique, la politique profesionnelle, celle que seuls ceux des villes qui ont fait des études savent faire.
Oui, c’est vrai, pour de vrai nous ne sommes que quelques-uns.
À peine un petit nombre de milliers d’organisés, c’est vrai.
À peine presque 23 ans d’âge, et nous n’avons pas beaucoup avancé, seulement un petit nombre de Municipalités autonomes et rebelles zapatistes, où pour de vrai nous l’avons envoyé chié le mauvais gouvernement, comme de véritables enseignants et enseignantes de la désobéissance au mauvais système et au mauvais gouvernement.
Où nous avons un peu de service de santé, où on peut faire des chirurgies grâce au soutien des compas médecins qui ont la conscience de prêter leur service. Un petit nombre d’écoles autonomes où on apprend à lire et écrire pour de vrai.
Où il y a un petit nombre de consultantes et de consultants, un petit nombre de laborantins, un petit nombre de compañeras qui s’occupent des échographies, un petit nombre de dentistes.
Où les peuples gouvernent et le gouvernement obéit.
Ah et ça, oui, quelques centaines de milliers de rages contre ce système capitaliste dans lequel nous vivons et nous mourrons.
Ça, plus ce que nous pouvons faire à partir de maintenant, car nous ne pensons pas nous arrêter.
Bon, maintenant, tu pourras nous raconter ton truc à toi, durant tes 23 dernières années de vie ?
Mais autre chose que d’aller gratter quelques petites ou grandes faveurs, que ça soit . va pas nous chercher des petites cacahuètes ou des grandes cacahuètes qui soient des responsabilités ou des postes.
Car ici nous montrons pour de vrai une forme de comment le mauvais système se détruit ou qu’est qui doit être détruit et quoi construire, en prenant en compte la décision de milliers de personnes, et non pas celle d’une poignée de personnes dans un bureau ou suivant l’ordre d’un seul individu.
Car vous vous avez souvent passé des années, là, à discuter sans avoir pas même construit un miroir afin de vous voir, de ce que vous êtes en train de construire.
Car ce que l’on parle c’est ce qui peut se voir, pas seulement des paroles creuses.
Et pas ce que décide une personne, mais ce que décident des milliers.
Comme dois-je me comporter ou penser en tant qu’écrivain ou écrivaine ?
Ou en tant qu’éditorialiste, ou en tant que journaliste.
Ou en tant que gratteur de postes et petites places.
Je pense de pas critiquer tant que je ne connais pas leur situation réelle, car je ne vis même pas avec elles et eux.
Savoir pour de vrai, scientifiquement, ne pas répéter comme une petite machine ce que l’on me raconte, ou que j’ai mal lu, ou que disent les médias commerciaux. Ne pas me moquer d’elles et eux, car après je n’assume pas que c’est ce que j’ai dit je n’accepte pas ce que j’ai dit, que ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, que vous me mal interprétez.
Parce que quand vous vous faites ça, on voit qu’en plus d’être ignorants, vous êtes lâches.
Ne pas me vanter que je sais tout, si je ne vis même pas avec eux, ni que j’étudie, ni que je lis avec attention, ni qu’il m’arrive à moi rien de ce qui leur arrive à eux. En plus, de quoi est-ce que je peux me vanter si je n’ai rien autour de moi ?
Je n’arrive même pas à voir ma propre ombre.
Rien que je puisse montrer qui soit visible ou palpable.
Car les bavardages ce n’est pas la même chose qu’un fait réel qui est visible, et qu, dans les faits, cette pratique est combinée avec des milliers de visions et de pensées.
Et donc pourquoi je me moque de vous et vous méprise ?
Mesdames et messieurs, à vous qui vous croyez très importants avec vos responsabilités d’une quelconque direction organisative, ou à vous qui êtes très prétentieux de vos études, nous voulons vous dire :
A nous, femmes et hommes indigènes de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale, vous nous faites de la peine, vous nous rendez tristes et en colère de vous moquez et de nous méprisez en tant qu’indigènes que nous sommes.
Mais malgré tout ça, nous allons lutter et nous battre aussi pour vous, pour le Mexique dans lequel nous vivons.
Nous avons plus de 500 ans d’expériences des mauvaises vies que nous ont fait les riches, et ça fait plus de 500 ans que nous savons comment nous voulons une vie qui soit bonne.
Et vous ?
Combien de 500 ans avez-vous pour venir vous moquez de nous et nous mépriser ?
Aujourd’hui, nous nous sommes décidés, ensemble avec les compañeras et les compañeros du Congrès National Indigène, de consulter avec nos peuples si nous sommes d’accord ou non pour faire un Conseil Indigène de Gouvernement qui gouverne tout le Mexique, pas seulement les indigènes, et que ce Conseil se présente aux élections de 2018 avec une femme indigène déléguée du CNI pour représentante.
Il manque la décision même de savoir si oui ou non.
On nesait pas encore ce qui va en sortir et déjà combien de moqueries avez-vous faites et combien d’affronts faites-vous aux peuples originaires et tout spécialement aux femmes indigènes.
Ça veut dire que ceux qui nous attaquent ne sont pas seulement ceux qui nous exploitent, à ceux qui s’y ajoutent aussi et se hissent au-dessus de nous il y a les partis politiques, y compris ceux qui se disent de gauche, les soit-disant grands intellectuels, des professionnels, des chercheurs, des éditorialistes, des professeurs universitaires.
Il manque qui d’autre ?
Ajoutez qui vous voulez à liste des petites frappes vendus (?) [en México : “ayudante convenenciero de grupos o de dirigentes políticos”….conseillers corrompus ? mais j’pense que vendus c le mieux] qu’ils sont en fait. de toutes façons.
Et maintenant jusqu’à ceux qui se croient importants et nous prenaient pour des billes traitaient de chibolas/inutiles/bons à rien ?, ils veulent aussi nous donner des ordres. Pourvu qu’un jour on voit quelque chose de leur travail et qu’ils comparent. Pourvu qu’un jour ils disent la vérité sur pourquoi ils sont partis.
Allez, mesdames et messieurs les moqueurs, les méprisants :
montrez-nous combien de municipalités autonomes vous organisez ; dans combien d’endroits où vous vous trouvez le peuple gouverne et le gouvernement obéit ; dans quel endroit où vous vous trouvez on respecte les femmes, les enfants et les anciens ; dans quel endroit on aide celui qui n’a rien ; dans quel endroit il y a la liberté, votre liberté à vous, et où vous pouvez sortir dans la rue ou dans la campagne sans peur qu’on vous séquestre, qu’on vous fasse disparaitre, qu’on vous viole, qu’on vous assassine ; dans quel endroit le gouvernement n’est pas plein de criminels et les prisons pleines d’innocents.
C’est bon, t’as fait le compte ?
Maintenant répond : pourquoi tu te retournes contre les indigènes et tu les traites de sans cervelle et qu’ils ne savent pas où ils vont ?
Pourquoi ? si on ne vient pas t’emmerder ?
On ne te mentionne même pas, et tu nous accuses que le mauvais gouvernement nous paye pour t’emmerder, que nous sommes au service du capitalisme.
Nous, il n’y a personne qi nous paye pour être ce que nous sommes et nous ne servons personne.
Parce que nous, hommes et femmes, personne ne nous dirige.
Peut-être que c’est pour ça que tu nous attaques et nous méprises, parce que toi tu es déjà résigné à ce qu’ils te gouvernent et te disent ce que tu dois penser, dire et faire.
Tu n’aimes pas la liberté parce que tu aimes être esclave. En tant que zapatistes que nous sommes, nous faisons bien ou mal les choses, mais nous les faisons nous-mêmes.
Nous ne faisons pas ce que nous disent d’autres qui viennent d’en dehors. Mieux vaut que tu étudies et que tu apprennes que c’est «capitalisme» le nom de celui qui t’emmerde, et qu’il s’appelle pas «indigène».
Et en vain tu nous attaques et tu te moques, parce qu’un jour nous serons amenés à nous voir, parce que nous sommes obligés.
Qui nous oblige ?
Le système.
Apprends bien ce que nous te disons là et arrête de faire des caprices et de piquer des colères, car lutter pour le monde, ce n’est pas un jeu.
Mesdames et messieurs les intellectuels, Comment est-ce possible que vous ne vous rendiez pas compte que les raisonnements des capitalistes changent dans leur manière d’exploiter, de voler, de réprimer, de mépriser ?
Vous faites comme si vous étiez de grands penseurs mais vous êtes déjà comme un arbre sec et vieux qui ne donnera plus jamais de fruits même si tu attends longtemps.
Car la terre où tu vis est déjà de plus en plus polluée, car c’est ainsi que le capitalisme est en train de la laisser, et vous continuez avec vos mêmes manières de voir et de penser, et c’est vos têtes sont même déjà déformées pour cette raison, comme s’il n’y avait pas d’autre type d’exercice.
Sortez de vos chambres, levez-vous de votre chaise, marchez, levez vos têtes, cherchez vos lunettes pour voir plus loin et pour bien regarder. Maintenant commence à imaginer plein de choses avec toutes les combinaisons que tu as réussi à voir, et tu verras ainsi qu’il y a d’autres idées qui vont te venir à l’esprit et pas répéter la même chose de toujours. Et si tu n’as rien réussi à voir, c’est que tes yeux sont déjà foutus.
Et maintenant il s’avère qu’ils veulent nous dire ce que doit faire ou ne doit pas faire le SupGaleano.
Le SupGaleano, de même que toutes les troupes insurgées, fait ce que moi je dis.
Et moi je fais ce que les peuples me disent .
C’est à moi maintenant du coup de dire au SupGaleano, tu vas faire ce que je te dis, parce que moi je fais ce nos peuples me disent.
Si je lui dis ne répond pas, il ne répond pas, parce que ça n’en vaut pas la peine.
Et si je lui dis de répondre, bien qu’il ne veuille pas, il doit vous répondre mais que ce soit bien clair, parce que c’est pour aider les autres.
Et si je lui dis de faire des interviews, et bien il doit les faire, bien qu’il ne veuille pas. Et si je lui dis de donner des interviews à tous ou bien seulement à certains, ça doit en être ainsi. Et si je lui dis que seulement aux médias libres, c’est ainsi. Et si je lui dis qu’aussi aux médias commerciaux, et bien il fait ainsi.
Et pour ceux qui ne veulent pas le comprendre, et bien c’est très simple ce que vous allez faire :
Premièrement, de recevoir des humilliations, la mort et la destruction pendant plus de 500 ans.
Luego que se organicen 10 años también, que se preparen y que se levanten, como nosotros nos levantamos el amanecer del 1 de enero de 1994, y luego que resistan sin venderse, sin claudicar, sin rendirse por muchos años. a ver si sí, porque una cosa escribir y otra hacer, por eso decimos una cosa es teoría y otra es en la práctica, ahí te enseña y te da otra visión sin perder de vista tus principios. Pero a ver si no nos aburrimos de esperarlos. Bueno a ver si vamos a estar vivos porque está de la chingada lo que va a estar haciendo la bestia del capitalismo. O se dan cuenta o se van de muerto por el sistema con eso de sus faltas de visión, ahí sí ya no hay remedio, ni recordarlos por mala historia que pasaron.
Ensuite de s’organiser aussi pendant 10 ans, de se préparer et de se soulèver, comme nous nous sommes levés à l’aube du 1er janvier 1994, et ensuite de résister sans se vendre, sans céder, sans se rendre durant de nombreuses années.
On verra si c’est la cas, car écrire c’est une chose et faire c’en est une autre, c’est pour ça que nous disons que la théorie c’est une chose et dans la pratique c’en est une autre.
Mais on verra bien si on ne se fatigue pas de les attendre.
Bon on verra si nous sommes toujours vivants, parce que c’est vraiment de la merde ce qu’elle va faire, la bête du capitalisme.
Ou vous vous en rendez compte ou vous allez être morts à cause du système avec ce truc de votre manque de vision, et là oui il n’y a plus de remède, ce n’est même pas la peine de vous rappeler la mauvaise histoire qui vous est arrivé.
Alors comme ça tout est de la faute du SupGaleano qui nous manipule et nous mène par le mauvais chemin ?
Et maintenant vous nous faites même rire en disant «Galeano/Marcos».
Tellement amoureux du SupMarcos que vous étiez, à même venir prendre des photos avec lui et qu’il vous signe une salutation, moi qu’ai bien vu tout ça vu que moi j’étais à côté.
Et à côté aussi il y avait le défunt compa professeur Galeano, et vous ne lui demandiez même pas son nom.
Et ensuite vous l’avez tellement détesté le SupMarcos, car il ne vous a pas obéi à vous, mais c’est à nous qu’il a obéit.
Et ça y’est, il est mort maintenant.
Arrêtez d’être comme ses veufs qui se sentent abandonnés.
Il est mort déjà, passez à autre chose.
Et maintenant, il y a un SupGaleano, parce que nous l’avons ordonné ainsi. Et nous le mettons pour que vous l’attaquiez et que vous le critiquiez et qu’ainsi vous tombiez le masque afin de voir qui vous êtes vraiment. Et ça n’a aucune importance tout ce que vous dites, même vos menaces de mort. Ça n’a pas d’importance parce que c’est pour ça que nous l’avons entrainé, c’est à ça que nous l’avons préparé et c’est ça son travail. Et lui, il résiste, pas comme vous à qui à peine on dit un petit quelque chose et vous vous mettez déjà à pleurer que le monde ne vous comprend pas.
Et si nous ordonnons qu’il meure de nouveau, et bien de nouveau il mourra.
Et si vous n’aimez pas notre manière de faire, et bien tant pis.
Vous croyez que c’est pour vous faire plaisir à vous que nous sommes là.
Nous sommes là pour les gens d’en bas à gauche, les gens qui luttent, qui pensent, qui s’organisent, qui résistent et qui se rebellent.
Nous respectons ces gens-là et ces gens-là nous respectent, parce qu’ils savent que nous sommes égaux.
Et nous sommes avec ces gens-là non seulement dans tout le Mexique, mais aussi dans le monde entier.
Et maintenant arrêtez de tromper les gens dans les écoles où vous donnez des cours.
Vous, vous ne savez rien.
Et vous ne le savez pas car il vous manque l’ humilité et l’ honnêteté. Ces deux choses vous les avez perdues, entre tant de papiers et de bureaux et de médailles, et d’honneurs et de stupidités similaires.
Et si finalement vous comprenez et que vous vous organisez, et bien vous verrez à ce moment-là si vous trouvez un autre sous-commandant insurgé Pedro ou un autre supMarcos, parce que nous nous ne l’avons pas encore trouvé.
Mais peut être que vous vous aurez de la chance, et vous les trouverez.
En attendant, taisez-vous et écoutez, lisez, apprenez des peuples, des tribus, des nations et des quartiers organisés dans le Congrès National Indigène.
Elles et eux sont nos familles, et maintenant c’est à leur tour de nous apprendre, de nous montrer le chemin.
C’est notre tour à nous, femmes et hommes zapatistes, d’apprendre d’elles et d’eux.
Pourvu que nous y arrivions, et ainsi le monde sera plus juste, plus démocratique et plus libre.
Et sous les pieds nus des peuples originaires se trouvera le cadavre de l’Hydre capitaliste.
Non pas juste égratignée, mais morte.
Et alors il faudra tout refaire de nouveau, mais de manière juste, sans haut ni bas, sans mépris, sans exploitation, sans répression, sans spoliation. Et ce monde sera aussi pour vous, racistes et méprisants qui ne comprenez rien.
Parce que vous ne comprenez toujours pas que vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez pas que vous ne savez rien.
Parce que ce qui va en sortir ne sera pas la décision d’une personne, mais du collectif.
Et ensuite, nous allons raconter à la Sexta ce qu’ il s’est passé.
Nous n’avons rien dit avant car le Congrès National Indigène nous a demandé d’attendre qu’ils soient revenus sans problèmes dans leurs villages et qu’ait commencé leur consultation.
Car il nous a demandé d’être leur gardien et de résister aux critiques et au mépris qui allaient être pour le CNI.
Et c’est bon, nous avons résisté, et se sont lâchés tous et toutes celles et ceux que nous attendions.
Le Congrès National Indigène le sait déjà, il l’a déjà lu, il l’a déjà entendu. Il sait déjà d’où vient le mépris et le racisme.
Il sait déjà ce que pensent les politiques professionnels.
Il sait déjà ce que pense le Dirigeant.
Il sait déjà ce que pensent ceux qui se prennent pour des sauveurs.
Elle est saine, la peau du CNI
La nôtre est blessée, mais nous sommes déjà résignés et ça cicatrise rapidement.
Son raisonnement du CNI, il est déjà clair.
Il ne nous reste plus qu’à attendre sa parole et la soutenir.
Car nous savons que le chemin qu’ils éliront pour nous tous, peuples, tribus, nations et quartiers originaires, naîtra de la rage et de la douleur.
Il naîtra de la résistance et de la rébellion.
Il naîtra de son coeur collectif.
Pas d’un individu, pas d’une personne.
C’est du collectif qu’il naîtra, comme il est de coutume que nous naissions, ceux qui sommes ce que nous sommes.
Sous-commandant Insurgé Moisés.
Mexique, novembre 2016.
RSS para comentarios de este artículo.
J’ai intégré ce communiqué en section commentaire du relayage de votre dernier article du 29/10/2016 ici = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/10/30/ici-maintenant-et-dou-nous-sommes/
Courage, ici en France, nous vous lisons et vous relayons et surtout nous vous respectons !
Respectueusement ; Jo Busta Lally
Comentario de JBL1960 — diciembre 31, 2016 @ 9:14 am