Compañeras et Compañeros zapatistes des villages bases d’appui de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale,
Compañeras, Compañeroas et Compañeros de la Sexta nationale et internationale,
Sœurs et Frères du Mexique et du Monde,
Nous saluons la famille du Compañero Luis Villoro,
Bienvenues sur les terres rebelles qui luttent et résistent, en terre zapatiste
C’est un honneur d’être avec nous avec les Bases d’Appui Zapatiste des 5 zones,
Bienvenue à la famille du Compañero Maestro Zapatiste Galeano,
Recevez nos accolades. Compañeras et Compañeros de la famille du Compañero Galeano tout comme la famille du Compañero Luis Villoro
Nous devons vous donner et savoir vous donner, honneur à ceux qui méritent notre honneur pour la mission accomplit des Compañeros Galeano et Luis Villoro.
Compañeros, Compañeras, Compañeroas, frères et sœurs, aujourd’hui nous sommes ici, non pas pour nous souvenir, par le manque d’existence physique des Compañeros Galeano et Luis Villoro.
Nous sommes venus ici, pour nous rappeler et pour parler, la lutte qu’ils ont fait, dans leurs vies, dans leurs travaux de luttes, leurs résistance de lutte qu’ils ont menés.
Nous ne sommes pas venu nous souvenir de la mort, mais de ce qu’ils ont laissé vivant, par leurs vies de lutte et de travail, nous devons faire que restent vivantes leurs vie de lutte et le travail qu’ils ont accompli.
Nous sommes ceux et celles qui devons faire qu’ils vivent pour toujours, ceux et celles qui donnent la vie pour un monde nouveau, construit par les peuples.
Nous ne sommes pas ici pour élever une statue.
Une statue ne vas pas donner la vie, un musée ne va pas donner la vie, ils ne parlent pas
Ceux qui parlent c’est nous, c’est nous qui devons faire qu’ils vivent et ainsi durant des générations il y aura une statue et un musée dans nos cœurs et pas seulement un symbole.
Ça nous a fait plaisir et donné de la joie que vous nous parliez plus de leur vie de lutte du companero zapatiste Luis Villoro, qui dans d’autres parties est connu par ses théories, ici nous le connaissons pour sa pratique, dans d’autres parties il est reconnu philosophe et ici nous le connaissons zapatiste.
Ceux qui ont été à son côté dans la lutte et le travail, ceux qui ont travaillé avec lui, nous vous remercions, car vous nous avez parlé plus de lui, de ses autres morceaux de vie.
Ainsi nous comme zapatistes, nous vous parlons d’un autre morceau.
Par exemple du Companero Luis Villoro, grâce à lui, et à d’autres personnes comme lui, il y a des maisons cliniques et des maisons écoles pour l’éducation zapatiste.
C’est son effort, son travail.
Mais ce n’était pas suffisant ainsi, on a eu besoin de gens qui construisent comme le compa Galeano, et ensuite des gens qui travaille pour que soit promu et commence à marcher ce que d’aucun-e rêvent et enfin organiser les élèves.
Et cela, ce fut cela que le companero Galeano a construit, et travaillé, et a fait marcher.
C’est ainsi que nous sommes organisés les peuples zapatistes.
Ainsi le compa Galeano a réussit à être Maître, grâce à l’aide du Compa Luis Villoro et d’autres comme lui
Il nous a respecté et nous le respectons, ils nous a traité d’égal à égal, nous a cru et nous l’avons cru, on est arrivé à travailler dans une même construction, sans nous voir physiquement, c’est à dire on peut construire les choses, sans que lui ou elle soit là personnellement.
C’est ainsi, par exemple, que la Sexta dans le monde travaille à la construction d’une école et clinique à La Realidad Zapatiste sur le sang de notre companero Galeano
Les Compas luis Villoro et Galeano ne se connaissaient pas et comme vous le voudrez ils étaient ensembles pour construire une même liberté.
Du Compa Galeano aussi nous écoutons des parties de sa vie de lutte
Premièrement il a décidé de lutter, et ensuite il a eu des soutiens, ensuite à organiser pour la construction et ensuite organiser qui va faire le travail de promoteurs, et en dernier voir les élèves.
Cela requiert une organisation:
Car le compa Galeano a été et est un milicien, chef de milice capo, et ensuite sergent. Représentant Régional du groupe juvénile , membre des MAREZ municipalité autonome Rebelle Zapatiste, maître de l’école Zapatiste, et il était élu pour être membre de la Junta De Buen Gobierno
Cela requiert de l’organisation
De là il a travailler et après a pu être maître et il a été donné des classes de ce qui a été dit, dans beaucoup de partie du monde avec le discours de «la liberté selon les zapatistes»
Car il est nécessaire de s’organiser pour pouvoir se LIBERER du système capitaliste.
Car seul le peuple va se libérer, personne ne va lui donner sa liberté, ce n’est pas un homme ou femme leader qui va lui donner la liberté
car les capitalistes ne vont pas renoncer ou ne vont pas s’en vouloir et arrêter d’exploiter le peuple.
Car on ne va pas pouvoir humaniser le système capitaliste.
Pour en finir avec ce système, il faut le détruire, c’est pour ce qu’il faut s’organiser.
Et le compa Luis Villoro, l’a vu que c’est ainsi ce que font les zapatistes, il n’a pas hésiter à accompagner, à lutter, à travailler et à appuyer la lutte et l’organisation qu’a représenté par sa vie le compa Galeano.
Nous souhaitons qu’il y ait plus de Luises, Luisas et Luisoas Villoros, Villoras et Villoroas là bas.
On arrête pas de s’organiser, car on a besoin de l’organisation pour la construction et s’organiser pour surveiller ce que tu as déjà construit, et ainsi vont les choses, celles où il faut être organiser.
Pour que ne revienne pas l’exploitation du même être de personnes, comme maintenant ils exploitent les hommes et femmes et ceux qui ne sont ni hommes ni femmes.
Pour que le peuple prenne en main son auto gouverner par eux mêmes.
Cela nécessite de l’organisation. L’organisation est peuple, femmes, hommes et autres.
Et maintenant que nous avons écouté les paroles qui vous nous avez dites, nous voulons vous dire ceci:
Il y a ceux qui pensent que nous sommes une organisation d’indigènes ou de Mexicaines et Mexicains, mais Non.
Nous sommes une organisation de zapatistes, indigènes et non indigènes, tout comme nous venons de le voir ici, que nous rendons hommage à 2 companeros zapatistes.
Nous sommes au Mexique car c’est ainsi que ça nous est arrivé, c’est notre géographie.
Tout comme ceux qui lutte pour la liberté du peuple Kurde, ça leur est arrivé là où ils sont.
Tout comme ça arrive là où on se trouve. Comme lutte la Sexta au Mexique et dans le monde, ils le font là où ils se trouvent.
C’est pour cela que nous parlons de la géographie de tout un chacun, le coin du monde où chacun se lève, se rebelle, et lutte pour sa liberté, pour la liberté.
Ici ce dont on a besoin c’est de savoir clairement comment c’est être zapatiste.
Être zapatiste c’est être bien décidé, décidée, décidé-e, bien prêt, prête, prêt-e.
Il ne faut pas se vanter, sinon travailler, organiser et lutter silencieusement jusqu’à arriver aux dernières conséquences, c’est à dire la théorie et la pratique.
Ce n’est pas être zapatiste que de se mettre un passe-montagne et voila, mais c’est s’organiser et détruire le système capitaliste.
Ce n’est pas être zapatiste que de dire avec des mots «je suis zapatiste», mais c’est être décidé.e de lutter jusqu’à la mort.
Ce n’est pas être zapatiste que de parler de zapatisme, mais c’est travailler collectivement avec les villages organisés.
Ce n’est pas être zapatiste seulement quand c’est la mode comme ils nous disent, et ne plus l’être quand on souffre d’une attaque du mauvais système ou du mauvais gouvernement.
Ce n’est pas être zapatiste que de mettre un uniforme, se déguiser, nous disons, pour aller se rendre avec le mauvais gouvernement, car le zapatiste ne se rend pas
Ce n’est pas être zapatiste que de dire je suis commandant de l’EZLN et faire que les dialogues se passent avec l’argent et les projets du mauvais gouvernement, car le zapatiste ne se vend pas
Ce n’est pas être zapatiste de chercher et réussir à se placer sous ceux qui veulent des postes et des paies, et qui luttent seulement chaque 6 ans, ou lorsque se met en route le marché des charges.
Le zapatiste lutte pour un changement total et lutte toute sa vie, il ne se rend pas. C’est à dire qu’il ne change pas ses pensées selon la mode, ou selon ce qui lui convient ou selon quelle couleur est la plus jolie sur le marché.
Ce n’est pas être zapatiste d’être des deux cotés, parti politique et zapatiste. Car les gens des partis ne veulent qu’un changent la couleur de celui qui dirige. En échange le zapatiste veut changer tout le système, pas une partie mais tout. Et que le peuple dirige et que personne ne le dirige.
Ce n’est pas être zapatiste de ne jamais avoir peur. Oui on l’est parfois, mais on le contrôle et on continue la lutte
Ce n’est pas être zapatiste que d’avoir beaucoup de rage et de ne pas s’organiser, mais qu’il faut s’organiser et avec beaucoup de dignité
Qui dit lorsque vous allez être zapatiste? Les peuples.
Qui dit comment c’est d’être zapatiste? les peuples.
Qui dit quand arrêter d’être zapatiste? Les peuples.
Il n’y a personne qui dit «tu as terminé» mais tu dois continuer jusqu’à ce que tu meures accomplissant ton devoir sacré de libérer le peuple exploité, et bien que ce soit jusqu’à la mort, on continue de lutter.
C’est pour cela que nous rendons cet hommage, pour nous rappeler et vous rappeler que bien que vienne la mort essayer de nous oublier, nous continuons vivant dans nos villages, dans la lutte pour la lutte et par la lutte des peuples et ainsi continue la vie et elle gagne, et se termine la mort et elle perd.
Merci
Sous Commandant Insurgé Moisés.
Mexique, Mai 2015.
Trad@LeS@p, Espoir Chiapas
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