Paroles du Sousdélégué Zero sur la Place Centrale de Palenque, Chiapas. Le 3 janvier 2006
Bonjour compañeros et compañeras de l’Autre Campagne à Palenque et dans le nord du Chiapas, et bonjour au peuple travailleur de Palenque et des alentours qui est venu ici pour nous accueillir et écouter notre parole.
Nous avons choisi de venir ici à Palenque, dans ce lieu qui est le symbole de la culture Maya, de sa splendeur et de son progrès, et nous voyons que les grands riches capitalistes l’utilise seulement pour venir visiter, connaître, comme si c’était une culture morte, comme si nous, indigènes mayas, certains zapatistes y d’autres non zapatistes, nous n’existions plus ou nous étions déjà morts sous le triomphe du néo-libéralisme dans le monde. Ils se sont peut-être rendus compte, surpris, qu’en venant voir des ruines ils ont trouvé des gens qui vivent, qui marchent, qui parlent et surtout qui crient « Ya basta » et qui maintenant essaient de s’unir à d’autres forces parmi les travailleurs de la campagne et de la ville afin de transformer ce système en quelque chose de plus juste, plus libre, plus démocratique.
Pendant les jours à venir nous allons entendre une quantité de promesses, de mensonges, qui vont essayer de nourrir nos espoirs en disant que, maintenant oui, les choses vont s’améliorer, si un gouvernement en remplace un autre, encore une fois, chaque année, tous les trois ans, tous les six ans, ils nous vendent ce même mensonge et une fois de plus tous les trois ans, tous les six ans, ils continuent à la répéter.
Les compagnons de l’Autre Campagne, dont l’EZLN fait partie, nous pensons qu’ils ne nous donneront rien, nous n’aurons rien si nous ne le l’obtenons pas de nous même, avec notre force organisée pour transformer les choses.
Les gouvernements que nous avons, à part être des menteurs, de nous prendre le peu que nous avons, nous vendent les choses que nous achetons à un prix très élevé, et ce que nous produisons comme paysans ou comme ouvriers, ils nous l’achètent une misère.
Nous pensons que tout cela doit changer et le changement ne va pas venir d’en haut, où la droite distribue ses mensonges d’un côté et de l’autre, et en plus se met des millions et des millions de pesos dans les poches. Nous pensons que cela peut changer seulement en venant d’en bas et à gauche.
Nous vous invitons donc, tous ceux et celles qui se considèrent des gens simples et humbles, si vous voulez changer les choses, si vous voulez vivre pour ça, que pour vos enfants et que vos petits enfants puissent vivre dans un monde sans peur.
Sans peur d’être humilié ou abaissé pour la couleur de sa peau, pour sa façon de marcher, sa façon de parler, pour sa culture, ou pour la place qu’il occupe dans la société.
Un monde où nous pouvons être respectés pour le travail que nous faisons, pour la valeur que nous avons en tant qu’êtres humains et non pas pour notre compte en banque ou le modèle de voiture ou les vêtements que l’on utilise.
Un monde où les travailleurs occupent la place qu’ils méritent car ce sont eux qui font marcher le monde, qui le font fleurir, ce sont les riches et les puissants qui le détruisent et qui en disposent au point de le faire presque disparaître.
Aujourd’hui nous allons être ici à Palenque et nous avons accepté l’invitation d’une organisation de travailleurs la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT)
Ici devant tous je veux saluer à ces frères et ces sœurs qui sont maintenant nos compagnons et compagnes. Nous voulons vous communiquer ce fait symbolique. Nous avons invité des compagnons et des compagnes bases d’appui de l’EZLN de la zone nord. Quelques uns sont venus, juste pour que le gouvernement et les (inaudible) qui nous attendaient embusqués à la sortie avec des armes à feu se rendent compte de ce petit échantillon de la force zapatiste dans le nord du Chiapas.
C’est un message que nous leur passons pour qu’ils en prennent bonne note au cas où ils voudraient faire quelque chose, ils auraient à payer les conséquences de ce qui se passerait.
Maintenant nous voulons montrer le symbole de l’unité d’un mouvement indigène digne, comme est l’EZLN avec un mouvement de travailleurs dignes aussi comme l’est la CUT.
Aujourd’hui nous communiquons ce message : un des chemins que va prendre l’Autre Campagne est l’unité des indigènes, des ouvriers, des paysans, des enseignants, des étudiants, des employés, de tous ceux qui travaillent et produisent dans ce pays, et pas le chemin de ceux qui sont en haut et s’enrichissent sur notre dos. Nous voulons, au travers de cette rencontre entre l’EZLN et la Centrale Unitaire des Travailleurs, passer ce message d’une unité entre indigènes et travailleurs,.
Merci de votre accueil frères de la CUT, merci de nous recevoir peuple de Palenque, nous espérons avancer encore plus dans ce travail et les informer.
(Traduit par Susana)
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