Dénonciation du Congrès National Indigène du 13 avril 2017
A la société civile en général
Aux médias
Aux organisations des droits humains
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Nous dénonçons que depuis le 11 avril de cette année, à 10h50 du soir un groupe de personnes ayant pour noms: Juan Gómez Jiménez, Juan Pérez Pérez et Antonio Méndez Sántiz, obéissant aux ordres de Manuel Sántiz Vázquez, agent municipal du quartier de Río Jordán de la municipalité de Chenalhó, sont arrivés à la maison des compas Alonso Ruiz López, Alonso Jiménez Méndez et Manuel Jiménez Méndez auxquels ils ont demandé de quitter leur domicile et cela étant fait, ils les ont privé de leur liberté en les maintenant prisonniers dans l’ejido Los Chorros, où ils doivent rester jusqu’à ce qu’ils paient 5000 pesos pour chacun d’entre eux.
Les compas retenus et d’autres familles, en tant que membres de l’organisation civile Las Abejas, membre elle-même du Congrès National Indigène, ont refusé de participer à des projets du mauvais gouvernement, en l’occurence une clinique et le drainage imposés par les mauvais gouvernements, raison pour laquelle ils ont subi des pressions et ont été menacés afin de les obliger à assumer les charges de gestion de ce projet, ce qu’ils ont refusé vu qu’ils comptent sur leurs propres promoteurs de santé. En plus de cela, ils ne bénéficiaient pas de l’accès à l’électricité, qui leur a été coupée il y a de cela un an et quatre mois, raison pour laquelle ils avaient pris l’accord de rebrancher à l’électricité et à l’eau potable les aux familles des compas José Ramón Vázquez Entzin et Antonio Ramírez Pérez.
Nous soulignons le fait que c’est de l’ejido Los Chorros que sont sortis les groupes paramilitaires qui ont perpétré le massacre d’Acteal le 22 décembre 1997, groupes qui, en plus de bénéficier d’une impunité totale, font, depuis, pression sur les compas de Las Abejas afin de les forcer à accepter les programmes du mauvais gouvernement, comme c’est le cas des compas détenus en ce moment et des familles affectées par la coupure d’eau et d’électricité, qui ont dû sortir de leurs domiciles au vu des menaces d’agressions physiques à leur encontre. Nous répudions n’acceptons pas l’agression decontre nos compañeros de la société civile Las Abejas de Acteal et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des personnes détenues pour ne pas avoir accepté les projets du mauvais gouvernement.
Nous exigeons le respect absolu des décisions autonomes prises par l’assemblée de Las Abejas, et nous prononçons contre la simulation [de justice] faite par le mauvais gouvernement afin de protéger les responsables politiques et militaires de la mort en 1997 de 45 compas et de 4 bébés sur le point de naître.
Depuis le Congrès National Indigène, nous saluons la campagne Acteal: Racine, Mémoire et Espoir lancée par les frères de Las Abejas dans le cadre des 20 ans du massacre à Acteal et contre l’impunité toujours de mise pour les auteurs matériels et intellectuels de la terreur et de la mort aux mains de paramilitaires.
Bien à vous
Avril 2017
Jamais plus un Mexique sans nous
Congrès National Indigène
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