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Palabra del Ejército Zapatista de Liberación Nacional

May122016

Paroles du Congrès National Indigène sur le zocaló de la ville de Mexico, le 26 septembre 2015

Aux familles et compañeros des étudiants disparus et des assassinés de l’Ecole Normale Rurale Raúl Isidro Burgos d’Ayotzinapa, Guerrero :

Aux Peuples du Monde :

Nous les peuples, nations et tribus originaires qui formons le Congrès National Indigène, réitérons que les 43 compañeros disparus, les 3 compañeros assassinés et le compañero qui se trouve dans le coma, tous étudiants d’Ayotzinapa, Guerrero, sont nos disparus et nos assassinés.

Nous reconnaissons la vérité et la justice des pères et mères d’Ayotzinapa, qui, avec leur infléchissable lutte, ont transformé la douleur en détermination pour ne pas s’accorder de répit jusqu’à ce que les jeunes soient de retour, jusqu’à ce que les coupables paient leur faute, et jusqu’à ce que ce qu’il s’est passé  il y a de çà une longue année ne se reproduise plus, en tissant par le bas, là où se trouvent les blessures laissées par la guerre capitaliste  contre tous les peuples.

Nous voyons également la trahison et le mensonge avec lesquels agit le mauvais gouvernement, qui prétend occulter sa culpabilité absolue en mentant et en trahissant, une et mille fois de plus.

C’est pour cela qu’aujourd’hui nous nous concentrons ici, nous les peuples yaqui, guarigio, coca, nahua, p’urhépecha, wixarika, chinanteco, binizha, ñhato, ñu-saavi, maya, chool, tzeltatl, tojolabal, tzotzil, mame, chontal, kumiai, mayo-yoreme, tenek, popoluca, mephaa, raramuri, mazahua, ñomndhaa, ñañh, tepehuano, afin de faire entendre ensemble notre voix, afin de commémorer le renouveau permanent  de la détermination à lutter avec dignité, comme unique forme possible.

Si la trahison et le mensonge sont les formes de gouverner de ceux qui en haut tissent la mort contre nos peuples, c’est la vérité et la justice la manière de construire à chaque instant le monde que, depuis nos peuples, nous avons l’obligation de ne pas cesser de construire et de tisser.

Chaque fois que nos peuples se sont retournés pour voir et dialoguer  avec les puissants, et leur demander pourquoi ils nous attaquent et nous détruisent ? Lui répond avec un sourire cynique, avec une soi-disante disposition à discuter avec des paroles, avec un soi-disant agenda de résolutions, des tables de travail, et des simulations de consultation qui supplantent la volonté de nos peuples. Pendant ce temps, en coulisse, il envoie ses policiers, ses militaires, ses mines, ses barrages, ses éoliennes, ses gazoducs, ses aqueducs, ses centrales thermoélectriques, ses caciques, ses tueurs à gages, ses narcotrafiquants ; il envoie sa mort.

Et, une fois de plus, sa propre parole est trahie, et, lorsque nous nous retournons de nouveau vers lui pour exiger qu’il libère nos compañeras et compañeros prisonniers, qu’il rende justice pour nos morts, qu’il présente en vie nos disparus, qu’il cesse de contaminer la rivière et de détruire la forêt, qu’il cesse de dévier le cours du fleuve, d’assécher les sources d’eau, de contaminer le maïs sacré, qu’il cesse de protéger les narco-paramilitaires qui nous assassinent, qu’il cesse de mettre en œuvre des opérations militaires et policières contre nos familles, qu’il cesse de tuer des enfants, qu’il arrête de nous diviser, de nous calomnier et de semer la haine entre les peuples, qu’il cesse la destruction des sites sacrés desquels dépendent l’équilibre de l’univers, il nous répond de nouveau avec un sourire cynique, et dit qu’il est notre ami, qu’il nous écoute, que nous sommes du même bord.

Dans la lutte menée par nos peuples qui conformons le Congrès National Indigène, le compañero nous est pris par le mauvais gouvernement, qui l’incarcère, le fait disparaître ou l’assassine, ou encore l’achète avec des faveurs politiques et économiques. Il nous arrache aussi celui qui croit en ses mensonges, qu’il répète et ne fait que répéter, croyant que de cette manière nous finiront par penser que le mensonge est vérité. Mais, malgré cela, malgré la circulation du mensonge et de la trahison, il se trouve que pour nos peuples la vérité surgit de la pensée collective, pensée faite des milliers que nous sommes, de la décision prise dans nos assemblées, qui sont de tous et de personne.

Entre nous tous, le mensonge disparait et la vérité de toujours se découvre, celle que les mauvais gouvernements cherchent à nous imposer. Et le mensonge qui vient des puissants (que sont les puissants) est remis à sa place, celle des menteurs et des traîtres. Et comme le délinquant qu’il est se retrouve à découvert, il réagit de manière plus violente, et son sourire est encore plus cynique lorsqu’il cherche à mener à bien son crime, le vol, la spoliation, la destruction, l’assassinat, l’enlèvement, le génocide, la disparition forcée.

En bas, ce que nous avons, c’est la vérité que nous construisons avec difficulté, avec souffrance, avec jeûne, avec détermination. Et ce que nous avons c’est la justice, qui ne peut briller que depuis là, depuis en bas. Cette vérité et cette justice, c’est notre arme, c’est notre espoir et notre meilleur trésor, car il se trouve, de plus, qu’elle l’a été aussi pour nos ancêtres, pour ceux qui ont veillé sur ce que nous défendons et ce sur quoi nous veillons aujourd’hui, et qui appartient à ceux qui ne naissent pas encore.

Le mensonge et la trahison des puissants, qu’ils prétendent nous faire passer pour vérité et que nous devrions accepter comme s’il devait en être ainsi, comme s’il en aurait toujours été ainsi dans l’histoire de nos peuples. Ce mensonge est en train de nous emporter vers la destruction et la mort de nos peuples, de nos familles.

Reconnaître la vérité et la justice, la défendre jusqu’aux ultimes conséquences et continuer à la construire depuis en bas, c’est ce qui constitue la tâche urgente, le défi qui nous incombe comme peuples de la campagne et de la ville. Nous ne cesserons pas de lutter, pour cela, pour la vérité et pour la justice pour les 43 compañeros disparus, pour les 3 compañeros assassinés d’Ayotzinapa, et pour le compañero qui se trouve dans le coma :

Nous exigeons la présentation en vie des compañeros disparus d’Ayotzinapa

Le jugement des coupables des faits survenus il y a un an.

La liberté des prisonniers politiques sur tout le territoire national.

La fin de la spoliation et de la répression

La fin de la guerre narco paramilitaire contre tous les peuples

La fin des agressions contre les communautés bases de soutien zapatistes.

 

MEXICO, DISTRICT FÉDÉRAL, LE 26 SEPTEMBRE 2015

POUR LA RECONSTITUTION INTÉGRALE DE NOS PEUPLES

JAMAIS PLUS UN MEXIQUE SANS NOUS

CONGRÈS NATIONAL INDIGÈNE

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