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Palabra del Ejército Zapatista de Liberación Nacional

Jul192016

A L’ENSEIGNANTE, AVEC TENDRESSE

A L’ENSEIGNANTE, AVEC TENDRESSE.

Juillet 2016.

Aux enseignantes du corps enseignant en résistance,
A la Sexta nationale et internationale,
Aux assistant/es et participant/es du pARTage dans le monde entier,
Compas, frères & sœurs, etcétéras,

Recevez toutes, tout-e-s et tous, nos salutations et nos marques de respect. Nous espérons que vous êtes en bonne santé et pleins d’énergie.

Nous vous écrivons pour vous présenter quelques vidéos d’autres participations que les bases de soutien zapatistes avaient préparées pour le pARTage.

Il s’agit maintenant de deux vidéos dédiées aux femmes d’en bas à gauche, et tout spécialement aux enseignantes qui luttent. Et voilà :

-*-

«DANSER UNE PENSÉE»

Cette vidéo que nous vous montrons en premier est celle du Caracol de la Garrucha. C’est une danse qui s’appelle «Les droits des Femmes». Comme presque tout ici, elle a été préparée de manière collective, tant par des hommes que par des femmes et des jeunes formés au sein du système zapatiste d’éducation autonome. Ce sont des bases de soutien zapatistes qui l’ont créé, répété, et l’ont préparée pour le pARTage. Tout est dit dans l’explication de la maîtresse de cérémonie. Si vous terminez en répétant le refrain, c’est normal. Mais il y a une chose que nous vous disons : quand vous serez capables, comme le dit la compañera maîtresse de cérémonie, de «danser une pensée», alors peut-être que vous reréflechirez à cette histoire que les Arts ne sont que d’en haut, et qu’en bas il n’y a que de «l’artisanat».

La valeur de cette danse ne se trouve pas seulement dans ce que vous allez voir et écouter, mais dans sa généalogie : la zone Selva Tzeltal, dont le Conseil de Bon Gouvernement siège à la Garrucha, a été la dernière à incorporer les femmes aux charges d’organisation. Et, tout comme le dit la danse ou la chorégraphie, ou le nom que vous lui donnez, elles n’ont été que quelques-unes au début (deux ou trois, si nos souvenirs sont bons). Les autres compañeras se sont incorporées à toutes les charges après, c’est vrai, mais pas parce que les hommes leur ont dit ou sur ordres des autorités, ou du fait de la conscientisation qu’ont une fois prétendu imposer divers groupes féministes, quand nous étions «connus» . Ce furent les femmes zapatistes elles-mêmes qui se le sont expliquées entre elles, qui s’en sont convaincues et qui s’y sont incorporées.

Donc voici le défi : dansez une pensée et on en parle ensuite.

La vidéo date du mois d’avril 2016, et a été produite par les «Tercios Compas». Copyleft: Conseil de Bon Gouvernement etcétéra.

/Ragot genré: un commissionné de la section «souterraine» des Tercios Compas est descendu jusque là où, sous terre, se repose bien mal feu le SupMarcos et lui a montré la vidéo. Le défunt a seulement fait un geste de douleur et déclaré: «ta danse, laisse-là de côté, le vrai problème c’est la réalité». Après, voyant comment chaque compañera qui s’incorpore à la danse pousse les hommes derrière et prend sa place devant, il a bougé la tête en signal de désapprobation et, avant de retourner à son rêve non éternel, a dit: «il n’y a plus de valeurs»…/

«LES MUSICIENNES»

La vidéo suivante n’est pas complète. C’est seulement une partie de moins d’une minute car…car…bon, à cause de problèmes techniques. En discutant entre nous, on s’est souvenu que : dans les festivités et les célébrations d’avant, (disons il y a de ça 22 ans), les femmes ne faisaient que danser. On ne les voyait pas jouer du moindre instrument. Pire, la possibilité que les femmes puissent faire autre chose en musique que les chants ecclésiastiques ne leur venait même pas à l’esprit. Donc regardez et écoutez bien l’histoire de lutte qu’il y a derrière cette ranchera-corrido-balade-cumbia-norteña. Ce n’est pas dans la vidéo, mais quand nous avons demandé aux responsables qu’elles appellent le groupe musical pour enregistrer la vidéo, elles se sont apostrophées entre elles «eh, va chercher les musiciennes, ils vont les prendre en photo».

Si vous êtes arrivés à danser une pensée, vous découvrirez peut-être la généalogie qu’il y a derrière ces passe-montagnes, l’histoire qui embrasse le violon tout comme elle embrasserait un bouclier, et qui saisit la trompète comme ce qu’elle est : une épée.

La chanson est d’un collectif du village «OURS», de la Commune Autonome et Rebelle Zapatiste «Lucio Cabañas», du caracol de la zone Tzotz Choj incluant à la fois des Tzeltales, des Tzotziles et des Tojolabales, et s’appelle: «Nos Exigences». La vidéo date du mois d’avril 2016 et a été produite par les «Tercios compas». Copyleft ou comme vous l’appelez, voilà.

-*-

Bon, compas et non compas. Et bien ça c’était pour cette fois. Si ça se trouve, peut-être, c’est probable, qui sait, peut-être bien, un jour prochain nous vous donnerons plus d’exemples, avec des photos et des vidéos, de ce qui allait être notre participation durant le «pARTage». Et on sait pas, peut-être bien, qui sait, si ça se trouve, on vous parlera d’une surprise à venir.

Depuis les montagnes du sud-est mexicain.
Sous-commandant Insurgé Moisés. Sous-commandant Insurgé Galeano.
Mexique, juillet 2016.

DU CARNET DE NOTES DU CHAT-CHIEN :

Conversation interceptée par le système de satellites interstellaires «Pozol’Sistems» durant le mois de juillet de l’année 2016 sur des coordonnées classifiées, mais dont on sait, évidemment, que c’était le Chiapas, Mexique, Amérique, Planète Terre en voie d’extinction. Audio défectueuse, impossible de déterminer si c’est un homme, une femme, unEautrE, ou un animal, un végétal ou un minéral :

«Les enseignants», «les dirigeants», «les leaders», hum. Que des masculins. Et qu’est-ce qui se passe donc avec les féminins? Elles sont là. Elles ne sont pas peu. Non, je connais pas la quantité exacte. J’ai une tête à compter, moi? Quoi? Combien approximativement ? C’est pas un concours de popularité, mon vieux. Vous, toujours à parler de quantités, à finir par compter les likes, les pouces levés, les vues, les combien vous suivent, les souscripteurs, les affiliés, les commentaires … jusqu’à ce que la réalité vous demande des comptes. Oui, oui, mais c’est que ça m’énerve votre logique de véracité et de correction. Si on vous écoutait, la merde serait précandidate et votre slogan ça serait :»des millions de mouches ne peuvent pas être dans l’erreur». Hein? Oui, c’est vrai, c’est déjà comme ça. Mais bon, regardez, le problème ce n’est pas ce que vous comptez et racontez, mais ce que vous cessez de quantifier. Bon, et bien disons que, si on appliquait ce truc de la parité de genre au mouvement enseignant et populaire, et bien il n’existerait pas Il y a plus de elles que de ils. Et si on est là-dedans , pourquoi vous ne comptez pas les transgenres? Illes sont là aussi. Hein? Oui, populaire, ça veut dire pas seulement les enseignant-e-es. Allez-y et ouvrez les yeux alors, parce que vous, vous dites que ce sont des vandales, des criminels, il manque pas grand chose encore pour que vous disiez «terroristes». Là-bas vous allez voir la vendeuse du marché, celle des tortillas, les gens du peuple quoi. Oui, des gens qui se sacrifient chaque jour, chaque heure, pour obtenir une paie pour vivre mal. Oui, ils ne soutiennent pas seulement le mouvement enseignant, ils exigent aussi justice, liberté, démocratie, bon gouvernement. Hein? Des zapatistes? Connais pas, mais ils sont dans leurs caracoles, si vous voulez, allez les voir et demandez-leur. Moi je vous parle du blocage, qui plus qu’un blocage, est plutôt comme un campement populaire. Quoi?Le mot vous dérange? Ah, oui, votre obsession avec le «populisme». Au fait, c’est vrai, qu’est-ce que c’est ridicule ce qu’il est allé faire votre chef là-bas avec les gringos… Le Canada? C’est la même chose, la géographie n’altère pas le résultat. Celui qui est abruti quelque part, il l’est aussi ailleurs. Ah, d’accord, il faut rien dire contre le bigboss, celui qui paie? Bon,moi je vous parle des femmes. Non, pas du mouvement enseignant, mais des femmes. Parce que pour vous elles ne servent qu’à… hein? sans grossièretés? OOOhhhh, il est délicat le petit ! Bon, pour dire, les femmes elles sont là. Oui, certaines sont instit’, d’autres employées, d’autres femmes au foyer ou au placard, parce que vous allez pas me dire qu’on peutappeler «maison» ces petites chambres de carton. Étudiantes, aussi. D’autres professions? Eh, je passe pas non plus en leur demandant leur diplôme, leur carte d’électeur ou ce genre de trucs. Moi je fais que voir, regarder, entendre, écouter, apprendre. Bon, donc je vous parle des enseignantes. Elles sont là. Oui, de la même façon, elles sont frappées, gazées, poursuivies. Et tout ce qu’ils leur crient. Et ça on me l’a raconté, c’est ce que j’ai vu. Et vous pensez qu’elles se rendent? Non. Elles ne s’évanouissent pas non plus, je veux dire elles ne sont pas affaiblies/découragées. Non, elles ne sont pas manipulées par des forces diaboliques, elles ne font pas non plus partie d’un complot. Elles sont comme ça, vraiment, normales. Des jeunes, d’âges de raison, des anciennes. Oui, des maigres, des grosses, des moyennes, et de toutes les couleurs. Elles sont différentes, mais elles se ressemblent, parce qu’elles sont toutes d’en bas et que ce sont des femmes. Regardez, le truc c’est que moi, je me fige sur le regard. Et c’est clair qu’elles ont le regard comme ça, du genre là c’est bon, ça va pas plus loin,ça suffit. Pourquoi? Je sais pas, mais je crois que c’est parce que maintenant elles savent qu’elles ne sont pas seules…

J’atteste,

Ouaf-miaou.

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